Bristol Enquête de haut vol (PV)

Bristol était une ville très agréable pour toute personne désirant un peu de calme proche de la mer. Le soleil émettait ses derniers rayons pour la journée, le ciel virait à l'écarlate et les embruns iodés porté par la brise du soir emplissaient maintenant les rues de la ville. Dans une petite ruelle du centre ville un couple apparut dans le fracas synonyme de transplanage.

Mademoiselle Nelson je vous prie de m'excuser de vous avoir brusquer un peu avec ce transplanage d'escorte mais il me semblait nécessaire de se rendre au plus vite en ces lieux.

Il nous dès maintenant nous rendre dans un pub de sorcier, avez vous un contact ici bas que vous pourriez appeler?

L'enquête allait pouvoir commencer, le but: attraper Servus Malfatus Mangemort de renommée. Les individus de son calibre sont loin d'être facile à attraper, ils vous filent entre les doigts à la première erreur. Pire que le vent, et plus dangereux que la tempête.

Parvus commenca par ouvrir son esprit à tout ce qui l'entourait, il percevait une multitude de personne vivant dans les environs, mais de suspect pour une ville moldus, un couple qui se dispute, un homme buvant une bière devant un match de rugby, un autre félicitant son fils aimé. Mais rien de morbide, malheureusement pour eux, heureusement pour les habitants.

Le Muet allait devoir garder son "sonar" ouvert encore un bon moment.

Bon c'est pas tout mais si je veux pas avoir une migraine d'enfer demain il va falloir y aller au plus vite.

Sommes nous prêt à y aller Mademoiselle Nelson ou avez vous quelque chose d'autre a faire avant de trouver un pub?

A peine étaient-ils arrivés qu'Elisabeth avait tiré sa baguette et l'avait pointée sur Bairthrean, aux aguets. Elle la rangea quand elle vit que l'homme avait agi sans mauvaise intention.

Si cela continuait Elisabeth allait le planter là, utile ou non. Cet homme faisait tout pour la rendre folle. Ce qu'Elisabeth détestait particulièrement c'était son attitude protectrice, comme si elle était une jeune fille innocente...

Bon il s'était excusé mais tout de même, une explication s'imposait.

- Monsieur Bairthrean, je tiens à ce que tout soit bien clair entre nous. L'auror ici c'est moi. Faire des farces comme vous venez de faire est non seulement inconvenant mais surtout très dangereux. Vous me refaites un coup comme celui-là et je vous en colle une c'est bien compris ?

Elisabeth avait beau savoir garder son calme, quand elle était énervée il valait mieux laisser passer la tempête et attendre qu'elle redevienne réceptive à des arguments raisonnables. Sans doute Bairthrean n'avait-il pas pensé à mal mais Elisabeth n'avait même pas eu le temps de se préparer d'une quelconque façon. Si une menace les avait attendue sur place ils auraient été grandement désavantagés.

Décidément cette mission s'annonçait vraiment mal. L'auror espérait s'en sortir vivante mais les probabilités en ce sens semblaient diminuer de plus en plus.

Elisabeth ne prit pas la peine de répondre à son accompagnateur et se mit directement en route dans la plus grande rue, espérant tomber sur un pub histoire de récolter au plus vite des informations. Elle connaissait bien quelqu'un sur place mais elle le contacterait plus tard, quand le télépathe serait loin. Décidément elle devrait apprendre au plus vite l'occlumencie. Ses barrières étaient beaucoup beaucoup trop faibles !

En voila une qui a du caractère, ça risque de pas être rose

Parvus réprima tant bien que mal un léger soupir, face à cette mission il faudrait de la cohésion, chose qui manquait immanquablement dans le duo. Parvus a l'habitude de la compagnie de ses frères qui savent lire les pensées les uns des autres pas d'une femme qui n'arrive pas a mettre son égo de côté. Mais soit, désormais il n'avait plus le choix, ils étaient sur la trace du Fou autant aller jusqu'au bout.

Oui j'ai bien compris...

L'auror se retourna et parti dans la direction qui semblais être celle d'un pub où tout du moins Parvus l'espérait. Il décida que afin que tout se passe au mieux et ainsi éviter de se faire taper sur les doigts, il resterais "silencieux". Il suivit Elizabeth lorsqu'il sentit que quelque chose se préparait dans l'esprit de la jeune femme, il ne fallait pas être télépathe pour savoir se qu'elle comptais faire, mais bon c'était son droit, mais bon de toute façon il n'est pas nécessaire d'être présent pour lire l'esprit d'une personne...

Bon il avait l'air d'avoir compris, ce que n'aimait pas mais alors pas du tout Elisabeth c'était qu'on déboule dans un lieu inconnu sans la moindre préparation. Elle espérait que Bairthrean capte cette pensée pour qu'il comprenne bien le pourquoi de sa colère.

Secouant la tête, Elisabeth entra dans le pub devant lequel ils étaient arrivés. L'établissement était plutôt spacieux et enfumé. Des groupes de sorciers buvaient tranquillement une chope de bière. Les regards se tournèrent vers eux quand ils entrèrent. Il fallait dire que les noirs étaient peu courants dans le monde des sorciers et la coupe d'Elisabeth faisait peut-être aussi pour la faire remarquer.
Elle avait appris depuis longtemps que cette coupe la protégeait de l'intérêt des gens. La majorité des gens s'intéressaient essentiellement à ses cheveux et beaucoup moins à ce qu'il y avait dessous ce qui lui allait très bien. Un bon camouflage était parfois d'être tape à l'oeil.

Elisabeth trouva une table et regarda Bairthrean.

- C'est à vous de jouer maintenant.

Pendant qu'il officiait, l'auror observait les clients qui avaient repris leurs conversations, leur curiosité rassasiée. Ce qui suivit fut pour elle aussi inattendu que mal venu. Elle se sentit soudain suffoquer.

Oh non, pas maintenant !

Elle n'arrivait jamais à contrôler ces crises qui arrivaient parfois au plus mauvais moment. Fort heureusement pour elle, elle était déjà assise quand la vision commença.

"Une ruelle sombre. La lune et les étoiles qui brillent, spectatrices immobile de la scène. Deux ombres noires en face d'une autre. Des rayons colorés qui fusent de baguettes."

La vision s'arrêta aussi vite qu'elle était venue. Cela n'avait pas duré plus de quelques secondes en tout mais elle savait qu'il était là, tout proche. Restait à le trouver et à l'arrêter.

Les deux êtres à la peau d'ébène se posèrent dans un petit coin du troquet à l'abri des regards déjà méfiant des personnes présentes. Deux inconnus qui plus est noirs ça ne se voyait pas tout les jours. Parvus commença à lire les pensées des gens présents, entre les pensées graveleuse de certains à propos de l'une des serveuses et des déboires sentimentaux de certains autres, il capta une pensée intéressante, une personne avait vu quelque chose à propos d'un meurtre atroce, mais n'osait rien dire de peur des représailles. Il chercha plus loin tentant de voir le souvenir du visage de l'homme mais rien juste des cheveux longs et sales et un éclair vert qui illumine un sourire démoniaque.

ça ne peut-être que lui...

Mais soudain une vague peur déferla contre son esprit, il regarda Elisabeth qui avait le regard vide, il sentait un pouvoir qu'il ne pouvait percer comme si ses barrières mentales étaient devenues indestructibles. Il avait beau essayer il ne parvenait même pas a envoyer une quelconque parole. Mais soudain tout redevint normal.

Que c'est-t-il passé? Je ne pouvait même plus vous parler?

Par contre j'ai appris quelque chose, Servus était à Bristol aujourd'hui un témoin l'a vu. Enfin je ne peux pas être formel là-dessus, mais ça colle avec son mode opératoire. Donc il doit surement savourer cette nouvelle mort quelque part, peut-être même à Bristol...

Ploc ploc...
Il pleuvait?
Ploc ploc...
Ou était-ce des bruits de pas dans les flaques moisissantes des rues de Bristol?
Ploc ploc...
Une main sortit lentement de l'ombre... sanglante, dans la lumière blanche d'une Lune perpétuellement moqueuse.
Ploc ploc...firent les gouttes rouges qui tombaient cruellement des doigts, pour s'écraser sur le sol sale.
L'ombre s'étira et cette fois, c'est un homme tout entier qui en sortit.
Ploc ploc...firent les pieds du fou lorsqu'il s'avança dans la lumière de la nuit.
Il s'arreta et son regard tomba sur ses pieds nus teintés eux aussi, de la vive couleur vermeille...il sourit.
Sa tête se pencha légèrement de coté comme pour changer de perspective....lentement, sa main remonta jusqu'a sa bouche et il savoura, d'un petit coup de langue, la douceur salée de la vie.
Son sourire s'étira...le chat de Sheshire, le chapelier....la reine de coeur.
Son court séjour a Azkaban l'avait légèrement transformé...il était...plus fou, même si il était étrange de se dire que cela fut possible.

Un grincement sinistre résonna dans la ruelle...le rire malsain d'un homme qui avait retrouvé la nostalgie de son passé...son passé de folie.
Son regard se posa sur la baguette qu'il tenait encore dans son autre main, il l'observa un instant puis la rangea nonchalement dans sa poche, et récupéra dans le même temps un paquet de cigarettes cabossées. L'une d'elle alla s'encastrer dans le bec du corbeau et se mit bientot a répandre sa fumée cancéreuse dans les airs.
Une bouffée nauseabonde de la blonde et le mauvais seviteur se mit en route....la nuit était loin d'être finie et quelque chose lui disait qu'elle allait être le théatre d'un act des plus intéressants...il ne fallait pas manquer ça.

Fleurpageons les rhododendroves...

- Il est encore par ici !

Elisabeth avait pris soin de penser très fort pour garder le silence, sachant que Parvus capterait sa pensée. Ses questions furent balayées par l'urgence qui habitait l'esprit d'Elisabeth. Malifatius était dans les environs et il fallait l'arrêter au plus vite !

Elle laissa quelques pièces sur la table pour payer les consommations qu'un serveur venait de leur apporter et se leva sans même y avoir touché. Sortant du pub avec détermination, Elisabeth ne fit pas attention à Parvus, supposant qu'il la suivrait.

Tout en marchant, les derniers mots de Parvus pénétraient son esprit, confirmant sa vision. Il était bien dans les environs et ils allaient le rencontrer.

Était-ce l'instinct ou la vision qui guidait Elisabeth dans les rues de Bristol ? Peut-être un peu des deux. Le fait est qu'elle passait dans tous les coins sombres et ruelles que semblaient posséder la ville. La baguette brandie, elle était prête à intervenir au moindre signe de danger. Elle avait totalement oublié Parvus, peut-être la suivait-il ou peut-être pas.

Des bruits de pas la firent s'arrêter brusquement.

Occulum volo

Un souffle, un mouvement de baguette et un petit œil partit explorer la ruelle d'à-côté. Les informations qu'il lui envoyait étaient assez claires, un homme entrain de fumer une cigarette, Malifatius !

- Je t'ai trouvé salopard ! dit-elle entre ses dents, se préparant à intervenir.

Tout ce passa très vite, une pensée unique lui parvint. Celle de la présence de Servus. Il suivait tant bien que mal Elisabeth qui déambulait comme une furie à travers les rues de la ville. Ça et la des gens dardaient sur eux des regards interrogateurs, d'autres prenaient peur en voyant le couple leur venir dessus et les éviter juste avant de les percuter. Parvus voulait s'excuser auprès des pauvres gens bousculés mais ce soir la bienséance allait devoir attendre, un Fou rôdait dans les rues et commettait des atrocités.

Puis soudain Parvus le sentit, son esprit suintait de la folie qui l'habite. l'enveloppe et le consume. Ce ne sont pas des pensées qui s'échappent de cette âme mais des émanations morbides qui dictent ses actes. Il décida de prendre une ruelle plus loin que l'auror, afin de prendre l'assassin à revers.

Il arriva proche de Servus, mais attendit que Elisabeth passe à l'action. Quand enfin elle aborda le Fou, Parvus sortit de sa cachette pointant devant lui sa baguette, il fallait l'empêcher de transplaner et de ce fait leur échapper.

Descrac

Délicieux et voluptueux cancer qui se répandait dans ses poumons, ressortant en volutes nauséabondes du bec du corbeau. Le sourire du chat de Sheshire est la, grand et étincelant....inquiétant car contrairement à ce qu'on pourrait penser, il n'est pas la proie mais le prédateur....il n'est pas un rat ce soir et ne rampera pas devant la raison.
Le fou penche la tête d'un coté puis de l'autre, deux yeux dans un, comme c'est amusant...hilarant même, d'ailleurs n'est-ce pas un grincement qui résonne, lugubre et malsain?

Inflamare

Un regard qui part en fumée et une nouvelle scène qui commence dans le maudit théatre.
On l'empeche de fuir à présent mais qui leur dit à ces pauvres raisonnés qu'il voulait fuir...quelle ignorance...quelle bêtise. Mais n'est-ce pas en cela que c'est jubilatoire?
Ses griffes serrent à présent le petit bout de bois aussi tordu que son propriétaire...en voila un mais l'autre n'est pas loin...les peureux sont toujours deux.
Il le regarde et sourit...sourit...sourit:

Pourquoi un corbeau ressemble à un bureau?
Tu donnes ta langue au chat? a moins qu'il ne l'ai déjà?

Lapis lapidere

Ses pattes d'oiseau de malheur répondent mal, il trébuche, il titube et pourtant....il rit le fou, il rit.
Une benne aussi pourrie et décharné que son esprit, son bouclier contre la raison de ces jeunes sots.
Que savent-ils de la folie sinon une maigre impression extérieur...c'est en ça qu'ils sont faibles, aurors et défenseurs, ils sont trop prompts a juger sans connaitre. Mais il va leur faire connaitre, leur donner un avant gout...
Car il sait qu'ils n'ont pas les réponses, lui les a trouvé, dans l'antre du désespoir, par le trou béant de la reine lugubre. Elle peut etre fière de sa création...car c'est un peu grace a elle si il est ainsi aujourd"hui...et la mort, belle et douce moitié y a contribué. Et le chant retentit...la folie est là.

All our times have come
Here but now they're gone
Seasons don't fear the reaper
Nor do the wind, the sun or the rain
We can be like they are

Come on baby... Don't fear the Reaper
Baby take my hand... Don't fear the Reaper
We'll be able to fly... Don't fear the Reaper
Baby I'm your man...

Un malade mental ! Voilà l'homme devant lequel se trouvait Elisabeth. Un malade certes, mais un malade dangereux. Très dangereux. La preuve était les sorts qu'il envoyait sur Elisabeth et Parvus. Même à deux, ils n'étaient pas sûrs du tout de l'emporter.

Les sorts fusaient déjà de la baguette de leur cible. Elisabeth dû éviter des jets de pierres en se jetant précipitamment derrière un mur. Elle venait tout juste d'en sortir et ne pouvait que s'y cacher à nouveau. Voilà qu'il chantait maintenant ! Aucun espoir de faire entendre raison à quelqu'un comme ça. Il ne devait même pas savoir ce qu'était la raison.

L'auror se pencha rapidement hors de sa cachette et lança un sort.

Incarcerem

- Eh merde !

Elle avait voulu faire trop vite et venait de rater son coup. Elle avait rarement était dans une situation aussi peu avantageuse pour elle. Elle devait gagner un peu de temps pour trouver comment se sortir de ce guêpier sans laisser s'enfuir le Mangemort ni y laisser la peau.

- Rends-toi, Malifatius, tu es cerné !

Si elle n'espérait pas qu'il se rende, Elisabeth se disait que l'attention du fou serait peut-être attirée vers elle et permettrait à Parvus de le toucher.

Des flammes dansaient autour du Fou se déversant de la gueule de la baguette. Peu à peu la rue devenait une antichambre de l'enfer, la chaleur montait et le rire du corbeau faisait vibrer la tête du Télépathe. Il était assailli par des pulsions folles issues de l'esprit déjanté de sa cible, à ses pulsions se mêlaient des souvenirs de ses victimes. Soudain la folie s'adressa directement à lui avec une devinette. Puis un sort fusa dans sa direction.

Protego

Les milliers de petits cailloux vinrent s'écraser contre l'écran protecteur du télépathe.

Tu veux connaître la réponse, il n'y en a pas tout les deux peuvent voler, la preuve.

Mobili-Buraellus

Parvus cibla un petit bureau qui trainait à côté d'une benne à ordure attendant de finir sa vie dans une décharge, mais celle-ci finirait dans la figure d'un malade. Parvus commençait à prendre goût à l'affrontement, peut-être était-ce le flot incessant de pulsions qui l'assaillaient qui le poussait à se donner corps et âme dans la bataille. Lui d'un naturel stratégique, ne se jetant jamais dans une bataille sans savoir que la victoire ne serait sienne en fin de compte, s'enivrait désormais de ces entrefaits.

Ma réponse te suffit-elle vieux fou?

*Bristol* Enquête de haut vol (PV)

Bristol Enquête de haut vol (PV)