* Chemin de Traverse * Ca va chauffer ici. / PV

Les grosses bottes de Korri dévalent le chemin de traverse dans un vacarme étonnant. Peu être dû au fait que la personne qui se trouve dedans râlent ouvertement après tout un tas de chose sans queue ni tête.

-DÉGAGE vilain pigeons ! Tu pues !!

Et vlan ! Un coup de bottes ! Heureusement que l’oiseau avait un tant soit peu de réflexe pour l’éviter.

-Ah çà ! Quand je vais le retrouver l’autre blond…

Oui messieurs dames, elle parle toute seule. Non pire, elle crie toute seule.

Ah, on dirait qu’il suffit de parler de lui justement, pour le voir pointer le bout de sa criniere. En tournant devant une boutique, Korri l’appercoit.

-Te voilà toi !

Elle se rue vers lui et pointe sa toute nouvelle baguette verte fluo juste sous son nez.

-Tu sais combien de temps je t’ai attendu ? Hein t’as une idée ??

Elle agite sa baguette dans tout le sens devant le visage de mister Taylor. Des petites étincelles sortent déjà du bout de la baguette. Des étincelles vertes… comme la baguette…
Et alors que Lou allait ouvrir la bouche pour dire quelque chose, Korri l’interromps.

-Non non cherches pas. ÇA FAIT DEUX HEURES QUE JE T’ATTENDS !

Ah ça. Il vaut mieux ne pas la contrarier. Qui sait jusqu’ou elle pourrait aller ? En même temps, Lou n’est pas une pauvre victime. Il sait se défendre. Et même plutôt bien. Il faut avouer que Korri a déjà subit ses petites vengeance salées. Le genre qui pique et qu'on regrette. Huhu brave petit.
Préférant ne pas envenimer la situation, elle se tait et attend de voir comment il va réagir maintenant.

Invité

Pas de bol. Lui qui croyait que Korri serait rentrée au château en pestant et qu’il y aurait pu avoir au moins une journée de battement pour que sa colère retombe, il tombe dessus en tournant un coin de rue. Mais comment j’ai fait pour ne pas l’entendre ? Se retourner et partir en courant est une option très séduisante mais peu envisageable, donc Lou serre les dents et fait un sourire crispé à son acolyte qui s’approche de lui à grands pas fâchés. Les gens autour regarde cette jeune fille hystérique avec beaucoup de curiosité hurler sur lui, qui a l’air juste euh… estomaqué. Voilà, il a les yeux écarquillés et ne semble pas du tout écouter ce qu’elle est en train de dire.
Et une fois qu’elle a fini d’hurler, il prend la parole d’une voix un peu moins assurée qu’à l’ordinaire :

« Nom de … Korri qu’est-ce qui est arrivé à ta baguette ?! »

Cette histoire de vert fluo a l’air de le stresser au plus haut point, et il éloigne d’un geste vif sa propre baguette de celle de la jeune fille, des fois que ça s’avère contagieux. Le regard devenu soupçonneux se porte ensuite sur Korri, et il fronce des sourcils lentement. Très lentement.

« Oh non, ne me dis pas que tu l’as fait teindre … »

La suite logique de la phrase au vu de son ton, c’est quelque chose du style « pauvre baguette viens voir tonton ». Il pousse un long soupir, passe une main sur ses yeux d’un air parfaitement désespéré, l’expression du type qui en a trop vu pendant sa courte vie. Et avec Korri McGlenn dans les pattes depuis sa seconde année, c’est p’têt ben possible qu’il en ait trop vu justement. Il reste juste à espérer que le coup de la baguette verte fluo ne soit pas le coup de grâce, et que Lou n’aille pas demander à être parqué à l’infirmerie jusqu’à la fin de l’année scolaire pour dépression profonde et soudaine.
Ça lui plairait rien que parce qu’il serait autorisé à sécher quelques cours, à tous les coups. Il se reprend finalement, et commente avec une expression morne :

« Bon. Ca doit être trop Serpentard pour moi, tout ce euh … vert. » Un nouveau petit regard à la baguette défigurée, qui arbore un vert … Non pas juste bêtement du vert fluo. Pas seulement. Un vert tellement soutenu qu’on est obligé de le regarder en fermant un œil et en faisant une grimace, un peu comme quand on essaie de regarder le soleil en face. « Tu es arrivée une heure en retard ? Parce que moi, j’avais compté trois heures de retard pour moi. »

Et ça a pas du tout l’air de l’interpeller, il dit très sereinement à la fille qui vient de lui péter un câble en public. D’une main, il range sa propre baguette dans son sac en bandoulière, et émet une série de « tss tss tss » :

« En plus, tu ferais bien de pas trop râler, parce que je te l’ai payée, ta Verte. »

Apparemment, il a décidé que « Verte » faisait un très bon surnom à la nouvelle baguette de son acolyte, qu’il contemple avec une petite expression tristounette.

« Elle me traumatise trop. Tu me feras le plaisir de ne pas l’utiliser devant moi, s’il te plaît. »

La première question de Lou calme Korri d’un coup. Et oui, c’est une faculté troublante de la jeune fille que de passer à autre chose en oubliant tout ce qui s’est passé avant.
Elle agite donc encore la Verte dans l’air avec des moulinets, mais sans menaces cette fois.

-Quoi elle te plait pas comme ça ? Moi je la trouve carrément plus jolie.

Allez savoir pourquoi, elle en est drôlement fière de sa baguette verte. Elle l’aime bien.
Et c’est sans voir l’ironie ou le désespoir dans le ton de la vois de Lou qu’elle continu son cirque.

Payée… Payée… Payée…
C’est marrant il y a comme de l’écho. En tout cas cette phrase est rentrée dans l’oreille droite de Korri pour ressortir illico par celle de gauche sans passer par la case analyse cérébrale.

Elle agrippe Lou par le bras et le traine déjà vers les dédales du chemin de traverse. La miss a des emplettes à faire. Elle est déjà passée à autre chose, encore. Et c’est dans un flot continu qu’elle lui parle de pleins de trucs. La vengeance de Korri a été accomplie, si on peut le dire comme ça. Bin ouais, Lou a quand même payé sa supêêêêrbe baguette verte fluo.

-Blablablaablabla et du coup j’ai épuisé mon stock donc il faudrait blablablaablabla blabla blalalalablablabla mais cette espèce de pouf elle m’a trop soulé blablablaaablablaa…

Et tout en parlant et en gesticulant, une trainé d’étincelles vertes s'échappent de la baguette de Korri pour venir bruler le t-shirt de Lou. Oops on dirait que la Verte n’apprécie pas vraiment Lou.

-Aaaaaah !!Hurle-t-elle en tapant sans ménagement sur lui pour éteindre les petites flammèches vertes.
Du vert, du vert, du vert partout !

-Mais enfin fais quelque chose tu vas cramer !

Invité

Lou passe une main sur sa nuque avec une expression légèrement ennuyée, une moue aux lèvres. « Jolie », il aurait pas employé ce mot-là, à vrai dire … Voyante, c’était bien adapté, et il cherchait comment dire ça à la terrible Korri sans qu’elle se vexe, se fâche, ou tente de lui lancer un je ne sais quoi à la tête. C’est qu’elle avait ses petites périodes agressives, la demoiselle – comment ça vous aviez remarqué ?
Mais il n’a pas le loisir de réfléchir plus avant à la diplomatie adaptée au cas McGlenn, parce qu’elle lui attrape fermement le bras de ses petits doigts crochus et le traîne derrière elle en parlant de choses diverses et variées. Et comme à son habitude, elle a l’air de se foutre royalement qu’il comprenne ou pas de quoi il s’agit. Lou, quant à lui, met en place sa très fameuse technique du « hunhun ».
Comprendre par là qu’il ponctuait toutes les affirmations de Korri d’un « hunhun » affirmatif et produisait de temps à autre des « hunhun » négatifs pour faire diversion. Oui, c’était un art difficile, mais il était très entraîné ne vous en faites donc pas pour lui.

Mais se passa alors quelque chose de tout à fait inédit – pourtant fréquenter Korri McGlenn tous les jours, je peux vous dire qu’il y avait de quoi explorer les contrées de l’inédit – se produisit. Korri se mit à taper Lou avec conviction, exactement sur la même zone, comme si elle cherchait à chasser quelque chose.
Qu’elle le frappe, jusque là, rien n’était nouveau dans les nuages, elle l’avait toujours fait. Mais de façon aussi répétée, ça, c’était pas banal. Aussi le Poufsouffle l’écarta d’un grand geste en râlant :

« Mais t’arrêtes de me frapper, ouais ? »

La phrase suivante percuta son intellect quelque peu mis au repos – faire « hunhun » pendant de longues minutes n’aidait pas à la concentration figurez-vous. Bref, il se rendit compte que l’affreuse baguette de Korri lui avait mis le feu – un feu vert un peu comme un feu normal dans lequel on aurait jeté des tas d’elfes de maison, mais ça c’était pas Poufsouffle du tout comme idée.
C’est ainsi que la nouvelle baguette du blond fut étrennée, sortant rapidement de l’intérieur de son pull pour inonder le mini-incendie-sur-manche, et aussi Korri en passant, c’était bien fait pour elle.

« Oups. J’ai pas fait exprès » affirma Lou avec un grand sourire Poufsouffle désolé en observant la Korri aux cheveux dégoulinants d'eau face à lui.

Mais ça, rien n’était moins sûr …

Ah non mais ça alors ça, non mais c’est dingue ça ! Comment ose-t-il ? Korri fait tout pour le sauver d’une mort atroce, et lui, voila comment il le remercie ?? Non mais ça !

Et puis vlan.
Plus de mise en plie.
Maquillage foutue en l’air.
Tête de panda.
Vêtements trempées.

-Maiiiis Lou euh ! Tu le fais exprès c’est pas possible !

Légèrement.

-Moi j’essaye de te sauver la vie …
On y croit.
-…. et voilà comment tu me remercie !

Elle pousse un long soupir et passe une main dans ses cheveux d’un air désespéré. Pour de vrai c’est histoire d’y mettre un peu d’ordre mais ça, c’est impossible. Elle se secoue la tête comme un chien mouillé pour se débarrasser de l’eau. Du coup s’était pas la peine d’essayer de les coiffer, parce que là, c’est carrément fichu.

Et là attention. C’est le moment de plonger dans le code génétique de Korri pour y découvrir le gène McGlenn qui va entrer en action. Mais si celui là. Oui voila, celui qui est mi rose, mi bleu, mi vert, mi Dior, mi Gucci.
Alors attention les yeux.

Poing droit sur la hanche droite, bras gauche replié la paume en l’air, bouche pincée : c’est le terrible samovar russe du sud !

-Ah ça, dans Pouffsoufle, il y a « pouf ». C’est pas pour rien.

Invité

Il faut au moins être entraîné comme l’est Lou pour ne pas se mettre à rire devant le résultat de ses méfaits. Et quand Korri se met à parler, c’est franchement pire, et le Poufsouffle est même obligé d’appuyer le bout de ses doigts sur ses lèvres pour retenir un éclat de rire franc et sincère devant la tête qu’elle tire, et ses paroles. En plus, il est p’têt facile comme public, mais lui, le coup du samovar russe du sud, ça le fait toujours autant rire. Il acquiesce donc avec une expression ennuyée parfaitement imitée aux dires de Korri, la regardant de haut en bas, d’un air de dire « ah mon dieu, mais comment je t’ai arrangée, quel maladroit fais-je ».
Et donc nous avons dans le paysage une Korri dégoulinante de flotte qui a les cheveux coiffés mode … y’a pas de mode pour ça encore, et c’est tant mieux, on espère que ça ira jusque là.

« Je ne veux même pas savoir ce que tu veux insinuer par " pouf " dans Poufsouffle. Je te ferais juste remarquer – et tout à fait amicalement en plus – que Poufsouffle ça sonne vachement mieux que " Serpentard ". Hé ouais ! »

Et le cruel Poufsouffle de septième année qu’il est commence enfin à prendre pitié de sa camarade martyrisée par ses soins, et propose gentiment, l’air le plus naturel possible :

« Tu veux peut-être rentrer au château histoire de te sécher et te changer, non ? … A moins que tu n’aies encore des courses à faire ici, auquel cas tu pourras toujours créer des flaques d’eau sur la moquette des magasins. Si c’est le cas, je me permets de proposer ceux qui sont ultra-design. »

Dans la dernière phrase, reconnaissons une des idées démoniaques qui parviennent parfois au cerveau de Lou et dont Korri s’estime toujours comme étant les siennes propres. Lou n’a cependant jamais posé de copyright dessus, on peut donc légitimement supposer qu’il se fout complètement du copiage intégral de ses idées.
Surtout qu’elle est capable de le faire en toute bonne foi.

-Et bin une pouf c’est…

Nous assistons là à un phénomène étrange qui se produit de temps en temps chez la peste en puissance. Plongée dans son machiavélisme profond, elle a finit par déployer un vocabulaire d’insulte et des théories fumantes sur des notions vexantes. Disons, plus que la moyenne. EnooooOOOOOooormement plus. Et la lancer sur un sujet du genre, c’est comme entamer une conversation sur les dinosaures à un paléontologue : c’est long et vite soulant.
Du coup pour l’instant, elle explique en long, en large et en travers ce qu’est, selon Korri-Ann McGlenn, une pouf.

-Et tant qu’à choisir entre un vicieux serpent et un idiot de blaireaux, je n’hésites pas longtemps. D’ailleurs je ne vois vraiment pas qui pourrait hésiter !

Elle secoue encore un peu sa tignasse histoire d’enlever les dernières gouttes d’eau. Comme, encore, un chien qui s’ébouriffe, et qui bien sur, en fou partout. Non. Et qui en fou partout sur Lou. Avec une grande satisfaction. Il faut profiter de tous les petits plaisirs de la vie.

-Oh ! J’ai une idée ! J’pourrais aller me rouler sur la moquette de magasins de luxe ! Comme ça je flaquerais pas inutilement.

Il n’y a bien que Korri pour penser qu’on peut « flaquer » utilement.

-Oh je sais ! On pourrait même aller dans une boutique ultra design. Mouhahaha j’ai vraiment des idées géniales !

Une si bonne idée, faut pas la perdre ! Allez hop, ni une ni deux, elle traine déjà Lou vers le premier magasin qu’elle juge assez design pour être souillée. Une devanture verte fluo avec des bandes blanches écrit « Design sorcerer », ca fera l’affaire.

Mais au moment de mettre la main sur la poignet, un petit courant d’air glacial vient refroidir les ardeurs de la Serpentarde.
Parcourut d’un frisson, elle jette un regard de chien battu à Lou.

-J’ai frouaaaaad.

Brrrr. Avec tout ca je vais tomber maladeuh.

-Je veux rentrer !
STP

Invité

Tiens voilà, il en était sûr, elle faisait exactement comme si elle venait de trouver la sublime idée d’aller ruiner la moquette hyper chère et trop design d’un de ces magasins que lui-même trouvait un peu ridicules sans jamais le dire. C’était mal vu. Il acquiesça donc positivement aux suggestions très originales de Korri, avec toute la patience qui était requise pour les Poufsouffles, l’air de pouvoir tout supporter sans broncher. Même de l’eau glacée provenant directement des tifs de la Serpentard, à qui il envoya un coup d’œil ultra-noir. ( Pas si patient que ça, le petit Poufsouffle. )

« Arrête de faire ça, ou je te restructure la masse capillaire ! »

Voilà une menace qui paraissait bien obscure ( en fait limite compréhensible ), mais qui s’expliquait très simplement : Lou venait tout simplement de menacer Korri de lui tondre la tête comme un petit mouton. Et puis il vendrait son tapis en poil de Korri pur angora dans le magasin ultra-design, et il se ferait plein de sous. Mais décidément, le système auditif de la jeune fille paraissait avoir de sérieux problèmes parce qu’au lieu de s’inquiéter dans l’immédiat pour le devenir de ses cheveux, elle planta les serres qui lui servaient d’ongles dans le bras innocent de Lou, et le traîna ainsi jusqu’à une boutique dont il ne voulait même pas voir la devanture.
Quand elle le lâcha, il se permit un court soupir soulagé. Très court : parce que ce n’était jamais bon signe quand Korri s’arrêtait d’un coup et qu’il le savait mieux que bien. Le regard bleu déjà fatigué se porta sur elle, et il cilla devant son expression dite du « chien magique oublié sur une aéroaire ». Ce qu’est une aéroaire ? Simple, c’est là où s’arrêtent les sorciers qui partent en vacances sur des balais volants. Bah ouais, faut être logique.
Aucun étonnement, elle avait froid, faim, envie de vomir, bref, elle voulait rentrer, et ce, le plus vite possible, ce qui voulait dire : courir. Pourquoi, mais par Merlin, pourquoi cette fille ne voit pas le shopping comme toutes les autres ? Hein ? Franchement j’ai fait quoi ?
Foin de lamentations, Lou se fendit d’un léger sourire peut-être un poil crispé :

« Et tu veux ma veste j’imagine ? … »

Sans attendre la réponse, il retira ladite veste, restant en chemise, et la tendit à Korri avec un petit soupir.

« Et je ne veux pas t’entendre dire que ça sent jaune … »

Sur ces bonnes paroles, Lou et son grand sens de l’orientation tentèrent de retrouver où il fallait aller pour retourner au château.

Ravie ravie. Korri enfile la veste du blond et cache son nez dans les manches. Elle renifle un graand coup pour aspirer l’odeur de Lou.

-Non non ça sent Lou.

Ça pourrait presque ressembler à un compliment.

En tout cas cet aimable geste de la part de Lou a semblé calmer la pestouille. Parce que maintenant elle a le nez plongé dans la veste et elle le suit docilement.

-Le château ! Le château ! Le château ! Le château !

Rien que l’idée de hurler sur un premier année pour lui voler son confortable fauteuil prés du feu dans la salle commune des Serpentards rend Korri toute joyeuse. Elle voit la scène d’ici. Et ca la rend encore plus impatiente de rentrer.

-Bon c’est par où ?

Elle émerge tout doucement du col de la veste pour humer l’air. Comme un chien –mouillée- qui flaire son chemin. Là elle tend une baguette accusatrice dans seul l’extrémité dépasse de la manche du pull de Lou.

-Par là ! J’en suis sure.

Voici une réplique qui ne tolère aucune repartie.

Les deux élèves de Poudlard s’en retournent donc vers le château. Parce que Korri a vraiment trouvé le chemin. Bon, pas le chemin le plus direct certes. Disons même qu’elle a trouvé quelques nombreux raccourcis farceurs. Oui alors un raccourci farceur, c’est un raccourci à rallonge. Le genre qui nous fait miroiter la sortie pas loin, mais en faite il y a encore quelques kilomètres.

Enfin tous ce qui compte c’est qu’ils sont arrivés au château….