Je HAIS la verdure, sisi...[Pv Anyan]

Forêt...Fooooorêêêêt...Niaaaaaaaaaaamh...reviens nous...Niamh...

Froissement de l'oreiller que l'on plaque sur ses oreilles pour ne rien entendre.

Niaaaaaamh tu m'as accepté....ce qui est fait est fait maintenant...nul ne peut remettre un poussin dans sa coquille...Niaaaaamh...

Soupire.
Protestation du matelas sous le poids d'un corps qui se tourne et retourne en vain, à la recherche d'un repos réparateur.
Deux yeux verts s'entrouvrent, brumeux. Ils cherchent du regard le réveil au cadran lumineux posé sur la table de nuit.
Trop tard...ou trop tôt. Le sommeil ce vil fuyard s'est encore fait la belle.
Grognement étouffé, glissement de vêtements que l'on enfile furtivement.
Ensuite? Toujours le même rituel.
Sortie du dortoir et de la salle commune à pas de loup, car à cette heure même une préfète n'a plus rien à faire dehors, partie de cache cache avec les ombres complices des couloirs puis l'air libre enfin.
Puis son odeur, tant aimée et tant haïe, celle de la mousse humide, de l'épais tapis de feuille en décomposition, celle de l'écorce des vieux arbres...
Cela faisait de nombreuses semaines maintenant qu'elle s'était officiellement vu promue élémentaliste de la terre...mais en dehors de la pierre verte qui ne quittait plus la chaleur de sa gorge, sa situation ne s'était que peu éclairée.Bien au contraire.

Je sais pourquoi...je ne sais toujours pas comment...quoique non je ne sais toujours pas pourquoi non plus...

La jeune femme laisse ses pieds la guider, elle sait que de toute façon ils l'emportent toujours vers la même destination. Encore vaut mieux en être consciente que se réveiller, comme certaines nuit, au pied d'une grande silhouette feuillue aux branches vaguement menaçante sans même se souvenir comment on à bien pu arriver là.

Ahaaaaaahaaaah en fait je ne sais RIEN...ou presque.Je m'aime très fort.

Dans sa main crispée une ou deux feuilles, histoire de se dire que l'on sait parfaitement pourquoi l'on à des envies irrépressibles de balades en forêt nocturnes.
De forêt interdite au surplus.
En moins de temps qu'il ne faut pour dire acromentule (parceque je pourrais en croiser une en plus, mon rêve!)la voilà qui se tient devant elle à perte de vue, impératrice végétale dont elle se retrouve presque esclave.
Dernier regard pour la Lune, douce gardienne, et Niamh s'enfonce dans les ténèbres bruissantes sans même un regard en arrière.
Très vite elle ferme les yeux. Aussi loin que remonte ses souvenirs fragmentaires, la forêt n'a jamais rien tenté contre elle...s'en est d'ail...

*SBAF*

Bruit mat d'un corps entrant en contact de plein fouet avec le sol. Juron inconvenant à peine étouffé.

JE HAIS LA VERDURE C'EST POURTANT CLAIR NON? JE DETESTE LA ooooh....pardon je ne vous avait pas vu...

Ses joues pâles déjà rosissantes, la Poufsouffle se penche vers la forme, en apparence humaine, qui à trouvé refuge entre deux larges racines pour se laisser aller aux murmures de Morphée...